Petites histoires

La fin de l'esprit critique

La fin de l'esprit critique,

Celui qui toujours doute et ne se satisfait pas
des réponses inopportunes et bancales.

La peur au ventre ils abdiquèrent en silence,
la peur mauvaise conseillère les emmenère
au plus profond du vide et remontèrent en pleurs,
la mort au trousse qui trousse les vivants
mangeurs de carne faisandée.

Ils mourraient de honte de veulerie
d'incapacité d'entreprendre l'amour
des beaux yeux de leur femmes
accoucheuses de monde en devenir
gésine et autres enfers.

L'oiseau quémande avec ses pi pi pwit.

Regarde venir à toi la joie des naissances
d'ans avenues sans avenir ni passé.

Tout à disparu et plus personne ne comprend le chant que voici.

Oubli oubli ton propre corps qui s'active en vain,
et envole toi dans les cieux, les fous sont parmi nous,
et nous dévorent à pleine dents joyeux de vivre

Laisse aller le temps il ne sert plus à rien..

La vie aussi est merveille et recouvre
la mort de sa joie foisonnante d'hier et de demain.

Cités et cours sous les soleil des étés neigeux et pluvieux
coulent en un béton rose pâle nichon de nos amours enfantines.

Oubli d'oubli et rien de rien, tous en rigole de notre char à bia.
Sans bras m'en tombe en la tombe de nos pères
morts pour avoir trop vécu de guerre de paix d'amour et de mort.

Ils rejoignent eux aussi la procession des âmes errantes
des sans dieux hommes tués par tous.

Ils ont abdiqué leur esprit critique
leur désir mimétique des mêmes
qui les mènent par le bout de leur nez.

Ils veulent les veules se tuer et tuer l'autre,
expression de leur aversion intime.

Foules asservies aux maux des chefs peureux de leurs pensées obscures,
carnages de carnivores dévorent leur progéniture bancale.

Plus rien de vrai, rien ne les effrayent,
les loups rodent la nuit les délivre de la peur,
les rêves insomniaques enfourchent la croupe des femmes
crocodiles en des marigots de serpents alligators,
d'oiseaux chevelus ou chauve aux idées vident de sens dessus dessous.